jeudi 22 octobre 2009

C'est le printemps !


Vue d'avion, Buenos Aires est compacte, rectiligne, impressionnante. Au sol, elle donne la meme impression, le fourmillement en plus. Pour nous mettre directement dans le bain, nous avons pris un bus de ville depuis l'aéroport : les taxis, c'est pour les touristes ! ;-)


Presque deux heures plus tard, nous sonnions chez Agustina, une jeune sociologue qui nous a loué sa chambre dans un bel appartement orienté plein nord, soit l'équivalent de notre plein sud (Jérémie vous expliquerait mieux que moi le pourquoi du comment). D'ailleurs, du nord marseillais au sud argentin, les couleurs ne changent pas : ciel et blanc, toujours, sur les maillots d'irréductibles footeux !

Il y a eu le musée d'histoire nationale, avec la reconstitution improbable de l'appartement d'un homme politique argentin du XVIIIe siecle a Boulogne-sur-Mer.
Il y a eu la visite de la frégate Sarmiento, un fameux trois-mats de 85 metres de long et plus de cent ans d'age. Lui a déja fait plusieurs fois le tour du monde !

Il y a eu le premier coup de soleil pendant la longue balade dans la réserve ornithologique Costanera Sur, au bord de l'immense delta du Rio de la Plata. Nous avons vu un caracara, des perruches, des colibris, un cochon d'Inde sauvage, des papillons monarques, et tout plein de fleurs.

Il y a eu la Boca, avec son légendaire stade de foot, ses rues ultra touristiques a la Montmartre, son joli musée d'art et une dame qui nous a fait monter quasi de force dans un bus parce qu'elle craignait pour notre sécurité.

Il y a eu le Tren de la Costa, qui nous a emmenés nous amuser au Tigre, le Parc Astérix local (eh oui, c'est du sérieux, de faire le tour du monde !)



Il y a eu les visites de librairies avec Heber, éditeur argentin, pour mon projet sur les livres. Et notamment la découverte éblouie de l'Ateneo, une librairie installée dans un ancien théatre style Comédie Française (cf. bientot sur mon blog pro).

Il y a eu le jardin japonais, un des plus grands du monde hors du Japon, ou nous avons observé une aigrette garzette, un cormoran et les incontournables carpes orange, blanches et noires.


Il y a eu le MALBA, musée d'art contemporain qui nous a fait découvrir des artistes sud-américains dont, surtout, Berni et Matta. Le premier a peint une "Manifestacion" poignante de douleur et d'humanité, avec un seul slogan : "Pan y trabajo". Le second, une oeuvre abstraite évoquant le feu et la fumée : "The Disasters of Mysticism".

Il y a eu des graphes urbains, dont un incroyable Bon Dieu barbu lisant le "Paradize Herald".

Il y a eu le cimetiere de la Recoleta, véritable ville dans la ville, avec ses rues, ses ronds-points et ses badauds. Nous avons vu de loin le caveau d'Eva Peron.



Il y a eu la galerie marchande Pacifico, qui n'a rien a envier aux chics passages couverts parisiens, surtout qu'elle a un plafond peint de toute beauté.
Il y a eu la roseraie, un lieu magique découvert par hasard apres un pique-nique. Des dizaines de sortes de roses toutes plus exhubérantes les unes que les autres, avec des parfums délicats, délicieux. Nous nous y sommes promenés un jour idéal, le printemps faisant exploser de fleurs tous les buissons du jardin.

Buenos Aires a des ruelles tranquilles et des avenues de treize voies a sens unique. On y voit des chats errants et des meutes de chiens affamés, mais aussi des doggy-sitters avec vingt laisses (une par chien). On y mange des pieces de boeuf anthologiques, des empanadas a la viande ou aux épinards, et des fraises de saison plutot bonnes.
Le tango, c'est seulement dans les zones touristiques, mais j'aime bien quand meme. Il y a meme une passerelle ultra moderne censée représenter un couple dansant le tango : on vous laisse juger par vous-memes !



Avec ses 10 millions d'habitants et sa circulation ininterrompue, son bruit et sa pollution, Buenos Aires est une ville fatigante. Mais que de belles découvertes déja !

Hier soir, nous avons dit au revoir a Agustina, ainsi qu'a Angela, la Chypriote qui logeait avec nous, au revoir a Buenos Aires, et nous avons pris le bus pour Cordoba, a quelque 700 km de la capitale. Trajet de 22h a 8h, pour retrouver ce matin la famille de mon ami trompettiste Mauricio, que je salue affectueusement ici !

Bref, tout va pour le mieux. Les roles sont bien répartis : Jérémie capitaine avec sa boussole intégrée, moi scribe avec un stylo a la place de la main droite. Le voyage s'annonce bien !

On pense bien a vous, et on vous envoie un grand merci pour les commentaires que vous nous laissez sur ce blog : ils nous vont droit au coeur !

4 commentaires:

  1. Un p'tit peu de soleil d'automne pour vous accompagner sous le soleil printanier ;-)
    C'est vraiment chouette de vous suivre dans ce périple; j'attends la suite !!!

    RépondreSupprimer
  2. coucou !!
    tout à l'air d'aller bien pour vous, ça fait plaisir de vous lire....

    pour ce qui est de la passerelle, je voie pas bien les danseurs de tango mais "oui", ok, c'est de l'art alors on peut imaginer...

    bref
    bonne continuation
    des bisous

    RépondreSupprimer
  3. boca la pauvre, qui a lancé Diego armando Maradona, dit "el pibe de oro"... ya le musée maradona là-bas?

    signé l'équatorien de coeur

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour, nous terminons notre tour du monde par l'Argentine et resterons une dizaine de jours sur Buenos Aires. Nous aimerions loger chez "l'habitant" afin de découvrir la vie locale. Pourriez-vous s'il vous plaît nous donner les coordonnées d'Augustina. Vous pouvez me contacter a cette adresse: dothycouri@hotmail.com. Merci d'avance.
    Dorothée

    RépondreSupprimer