A peine sortis du bus, un homme brun, barbu et au sourire jovial, demande si nous sommes bien Magali et Jérémie. C'est Cesar, le pere de Mauricio (un ami parisiano-argentin de Magali), venu nous chercher. La maison est ravissante, de plain-pied et animée par les groupes de musique qui s'y succedent. Dans la famille, tous sont musiciens : Cesar et Pablo sont cornistes, Mauricio trmpettiste, Nicolas saxophoniste et Monica chef de choeur. Quoi de mieux pour une mere de famille et ses quatre hommes ?! Seul Rex, le berger allemand indispensable dans le quartier, ne joue d'aucun instrument, ce qui ne l'empeche pas d'aboyer apres les cavaliers du voisinage.
Córdoba est un centre historique de l'Argentine jésuite, et nous visitons, guidés par nos hotes, oscillant entre français et espagnol (d'ailleurs, nous progressons a grands pas), le lycée de Montserrat ou Cesar a étudié et qui n'est mixte que depuis dix ans, l'église de la Compagnie de Jésus, ou nous assistons a un splendide concert de musique baroque, une crypte redécouverte en 1989 (construite pendant les années 1760, elle devait se trouver sous une église jésuite, jamais batie a cause du bannissement de l'Ordre).
A une centaine de kilometres au nord, nous visitons l'hacienda Caroya de Jésus Maria, qui servit de fabrique d'armes blanches pendant la guerre d'indépendance des années 1820, et celle de Santa Catalina, apres encore 15 kilometres de piste. Un jeune homme nous guide et nous explique qu'un Français dit toujours "Ohlala !", un italien "Mama mia !" et il mime un Japonais empilant les objectifs sur son appareil photo. Tres drole ! Dans l'église, Cesar et Monica chantent en duo, puis Cesar jouera un morceau de cor qui sonne encore a nos oreilles : magique !
D'ailleurs, en parlant de magie, j'ai enfin trouvé mon chapeau. A Córdoba, la troisieme boutique était la bonne, je le sentais en entrant. J'explique que mon chapeau doit faire le tour du monde, rejette de beaux panamas aux bords trop étroits et opte finalement pour un chapeau léger et souple. Il me coute 40 pesos, soit 8 euros, et pour le prix, Magali prend une super photo souvenir ! Ah oui, la boutique méritait bien son nom : El Sombero Magico !
Samedi, Nicolas et son amie Consuelo nous ont emmenés visiter la maison d'enfance d'Ernesto "Che" Guevarra, située a Allia Gracia, jolie station en altitude vantée pour son air pur et ou s'installaient de nombreux asmathiques. On a vu la moto du Che, sur laquelle il a traversé l'Amérique du Sud, par le trajet que nous comptons suivre 60 ans apres ! Dans un parc, nous buvons l'incontournable maté, avec une "paille" en métal dans une petite calebasse. Aussi convivial qu'un pétard, le maté tourne jusqu'a ce que chacun ait dit "Gracias" pour signifier qu'il n'en veut plus.
Dimanche, nous allons marcher avec Cesar et Valeria, l'amie de Mauricio, aux Terrones, un canyon somptueux ou nous voyons des "condors" (pas les géants des Andes, plutot des sortes de vautours) et le "Dedo de Dios", doigt de Dieu pointé vers le ciel. Une jolie marche, malgré l'interdiction d'y aller en sandales, qui m'a contraint a louer des baskets lisses comme une peau de poisson pour remplacer mes Quecha neuves !
Nous partons demain pour une de nos rares virées vers l'est, vers les chutes d'Iguazu. La famille Ahumada nous manque déja...
Merci mille fois !
Comme il fait rêver ce message du pays aux arbres violets ! Je pense qu'à vous lire nombreux seront ceux qui auront envie de mettre la clé sous la porte et de suivre votre exemple !
RépondreSupprimerL'arbre violet invite à la poésie et on a envie d'aller farfouiller dans le magasin au chapeau et se mêler à cette joyeuse compagnie ! Et que dire de la photo du baiser ! Vous auriez pu servir de modèle pour la carte que je viens de recevoir ce matin (thank u so much !)et que j'ai trouvée très sensuelle !
Très impressionnée aussi par cette librairie extraordinaire ! Magali tu es au top !
Enjoy enjoy !
Love.
MUM
Chapeau le chapeau, tres bon choix! Je lis enfin votre blog et j'en suis juste a octobre. tu te rends compte ?!? super votre blog et je vais aller au lit tard ce soir...
RépondreSupprimerbises,
Stephane