Mexico City est une ville immense. Vraiment. Elle a ete un temps la plus grande du monde, et cela ne nous surprend pas, nous qui y sommes entres par le Sud, avant de sortir et rentrer par l'Ouest, et le Nord. A chaque fois, le bus ou la voiture met un temps inoui a s'extirper de la masse urbaine. Nombreux sont les banlieusards qui mettent deux heures a aller au travail et autant a en revenir, heures de pointe oblige. Nous aussi, nous en avons vu des vertes et des pas mures, entre visites et rendez-vous : au sud de l'universite, sur le Paseo Reforma, dans le quartier de Coyoacan et derriere la station de metro Ethiopia. Et que dire de l'avenue Insurgentes ? C'est la plus longue du monde avec 40km qui traversent la ville du Nord au Sud. Ont-ils eu l'idee d'en faire un marathon ? Sans doute serait-il infaisable ! A 2400m d'altitude et avec sa pollution epouvantable, la ville n'est pas adaptee aux efforts sportifs. Autre horreur d'une telle megalopole : l'anonymat y regne en maitre, et couple au machisme des mexicains, cela a rendu la vie des femmes impossible. Peu de jupes ou de vetements moulants, sans quoi les remarques et les sifflements fusent. Quant au metro, on y trouve maintenant 3 wagons sur 10 reserves aux femmes, enfants et retraites. La forte division des sexes qui en resulte, particulierement sensible aux heures de pointes, nous a beaucoup impressione.
Passe ces defauts, quasiment inherents a une cite de telles dimensions, la ville de Mexico nous a ravi. Les habitants sont adorables, toujours prets a aider, a renseigner. La diversite des quartiers, et par consequent des ambiancesque l'on trouve en ville, est impressionante : depuis le centre historique ou fourmillent les touristes, a l'effervescence d'un dimanche midi au parc Chapultepec, le plus grand de la ville, ideal pour la balade familiale dominicale, en passant par la tranquilite provinciale de Coyoacan, ancien village adjacent avale par la ville, ou vecurent notament la celebre peintre Frida Khalo et ce cher vieux Leon Trotsky, qui y mourut assassine, et le quartier des embassades et hotels de luxe, tel le 8eme arrondissement parisien.
Et puis on s'est regale de musees et visites culturelles. La cathedrale deja, sur la grande place Zocalo, est la plsu grande d'Amerique et cela se ressent. N'y aurait il pas de bancs au milieu qu'on pourrait y faire un beau match de foot ! Par ailleurs, je suis ravi d'avoir remarque des ma premiere photo que le batiment n'est pas droit. Sans doute a cause d'un terrain trop meuble sous les fondations, la cathedrale penche un peu, comme le montre un immense pendule en plein milieu. J'ai pas vraiment compris comment, mais ils arrivent a la realigner, comme la tour de Pise. Autre eglise splendide, celle de Coyoacan, pleine de peintures (bibliques evidement) colorees, nous abeaucoup plu. Le quarteir est celebre pour sa Casa Azul, la maison bleue, ou vecurent le peintre Diego Rivera et la fameuse Frida Khalo. C'est vrai qu'elle est jolie, avec de beaux jardins, et tous les objets particuliers des artistes, mais ca nous a un peu decu. Au risque de paraitre idiots, ce qu'on prefere chez un peintre, ce sont ses peintures, et il y en avait indecement peu. Heureusement, on a ete au musee d'Art Moderne dans le parc de Chapultepec et la, on s'est regale d'une exposition exhibant la diversite dans la peinture mexicaine du 20eme siecle. On y a decouvert notament Siqueiros, et son demon qui entre par le toit d'une eglise en pleine messe. A l'etage superieur, une expo temporaire sur Remedios Varo, une peitnre au surrealisme feerique, au centre de gaite (c'est comme un centre de gravite mais sans s'NRV, c'est plus poetique, et je sais qu'il n'y a pas d'N a gravite) entre conte, tarot et Lovecraft : un bijou d'onirisme. Par contre, les expositions sur l'art abstrait et les objets quotidiens dans l'art nous ont desoles. L'impression que "l'artiste" se fout de nous, et qu'on aurait mieux fait de rester a la maison voir un episode de South Park.
Toujours dans le parc de Chapultepec, nous avons vu l'immanquable musee de l'anthropologie. Immense et extremement bien amenage, on a visite les salles traitant des mayas, en particulier le tombeau d'un puissant roi est reconstitue, de la civilisation de Teotihuacan, de celle de Mexico et des tribus du nord, limite Arizona. En quatre heures, on n'a pas vu la moitie des salles du bas, mais on a quitte les lieux epuises et ravis apres avoir vu l'immense pierre ronde sur lquelle est grave un calendrier. Surprise a la sortie : quatre danseurs de Veracruz (j'ai oublie le nom precis du lieu) : quatre hommes sont pendus tete en bas a un poteau qui tourne, et un flutiste joue au sommet. Tres spectaculaire !
Le dernier jour, nous nous sommes rendus au musee des Bella Artes, qu'on devrait traduire par musee des Arts Populaires. Ici, pas de blablas sur els auteurs, ils sont systematiquement inconnus, mais les pieces sont splendides. Des patchworks eblouissants, ces petits animaux sculptes en bois et peints de diverses couleurs vives, et des processions de squelettes qui vivent toutes les scenes imaginables. Bref un regal pour les yeux que nous avons traverse un peu trop vite, pour que je puisse voir le match Real-Lyon, et il y a des jours cela fait plaisir d'etre lyonnais.
Derniere vue de Mexico, de nuit, du haut de la tour Latino-Americaine, a 200m de hauteur. La ville est un tapis de lumiere, presque infinie, en tous cas toujours aussi immense. Encore un endroit ou l'on reviendra !
mercredi 31 mars 2010
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