Nous sortons les derniers du ferry et prenons une navette pour nous rapprocher de la gare, et donc du centre-ville. L’occupante d’un minuscule kiosque d’information nous réserve deux chambres dans hôtel proche de la place San Marco. Le vaporetto coûte cher, mais nous sommes crevés, frigorifiés et chargés, alors nous nous offrons le trajet sur le Grand Canal. Autant dire que nous ne le regrettons pas ! Pour finir ce tour du monde, Venise est un cadeau magnifique. Je crois n’avoir jamais vu de ville aussi belle. Chaque façade présente sa mosaïque dorée, sa sculpture en marbre ou son balcon ouvragé. L’eau omniprésente donne une impression étrange d’inondation permanente, ou de cité hissée des fonds sous-marins. L’arrondi des ponts a la grâce d’un point d’orgue à la fin d’une symphonie. Arrivés à l’hôtel, l’émerveillement continue : pour le même prix que la chambre neutre et fonctionnelle que nous avions à côté de la gare d’Athènes (50 euros), nous nous retrouvons ici dans un écrin rose tendre et vert tilleul, rehaussé par les verroteries vénitiennes qui étincellent discrètement autour du miroir et du plafonnier. Le lit est moelleux, la douche brûlante.
Affamés, nous ne nous attardons cependant pas à l’intérieur, et filons dans le petit restaurant conseillé par la réceptionniste. Nous déjeunons avec Marie et Fanfan, qui sont de fort agréable compagnie. Spaghetti en entrée, saumon ensuite, tiramisu en dessert. Ah, la douceur de vivre à l’italienne ! C’est d’autant plus agréable après deux jours de casse-croûtes froids. Nous nous séparons pour la balade de l’après-midi, chaque couple de son côté, flânant en amoureux. Malgré le vent glacial et chargé de pluie, Jérémie et moi restons dehors, happés par la magie des lieux. Les précipitations trop abondantes ont fait déborder les canaux et, quand il n’y a pas les astucieuses passerelles, on se mouille un peu les pieds. Mais, sans se laisser distraire par le manque de confort, nous crapahutons tout l’après-midi, le nez en l’air et le cœur en fête. On a l’impression de découvrir un trésor à chaque coin de rue : placette, statue, église, canal… On peine à imaginer l’opulence extravagante des hommes qui ont érigé cette ville. En fin de journée, transis de froid, nous rentrons enfiler des vêtements secs, avant de retrouver Marie et Fanfan pour le dîner. Ce soir, c’est pizza pour eux, lasagnes pour moi et, en guise de marche digestive, nous cherchons un glacier, duquel nous ressortons avec chacun un cornet à trois boules à la main !
Le lendemain matin, Jérémie et moi partons tôt, sacs au dos, pour prendre le train pour Milan. Nous traversons la plane campagne italienne, éblouissante de neige. De Milan, le trajet sera rapide pour atteindre Monaco, puis Nice. Ce tour du monde en (presque) 420 jours boucle sa boucle…
lundi 24 janvier 2011
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c'est quoi ce bordel!! ca continue cooooooooooooooooool
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