dimanche 28 février 2010
Les quatre saisons
mardi 16 février 2010
Budget en Amerique Centrale
- Visite a l'ecluse de Miraflores : 5 $ l'acces par personne.
- Bus dans la ville de Panama : 25 cents par trajet par personne.
- Les repas coutent entre 2 et 4 $ par personne.
- Bus de Panama a David (8h, climatise, musique super sympa) : 2 x 12.50 $.
- Minibus de David a Almirante (4h) : 2 x 7.50 $.
- Bateau de Almirante a Bocas del Toro (1/2 h) : 2 x 4 $.
- H
otel Dos Gringos Locos a Almirante (chambre privee, salle de bain privee, le tuyau d'arrosage du jardin servira de douche, Kevin et CD sont vraiment deux gringos fous) : 12 $ par nuit.
- Hotel a Bocas (chambre privee, salle de bain privee, ventilateur, cafards) : 15 $ par nuit.
- Tour en bateau a la journee (dauphins, snorkle, plage) : 2 x 15 $.
- Bus de David a Boquete (bien tasses avec les sacs sur les genoux) : 2 x 1.45 $.
- Hotel Baru a Boquete (chambre privee, salle de bain privee, periode de feria) : 20 $ par nuit.
- Minibus de David a Paseo Canoas, frontiere costaricaine : 2 x 1.70 $.
- La monnaie officielle du Panama est le Balboa panameen, dont le taux de change est fixe vis-a-vis du dollar : 1 balboa =1 dollar us. Les billets circulant sont des billets de dollar americain. Pour les pieces, il y a les pieces americaines, et aussi des pieces panameennes, memes tailles, meme valeurs, qui circulent.
- Notre budget total pour 10 jours : 500 balboas = 500 $us.
- Bus de Neilly a Dominical (4h de trajet, c'est un veritable bus, pas un car) : 2 x 1800 colones.
- Camping Antorchas a Dominical (tatami dans une tente, sale salle de bain partagee) : 2 x 8 $us.
- Location d'un petit 4x4 Suzuki (sans assurance autre que responsabilite civile, et oui, le bidochon...) : 40 $us par jour. Honnetement, mieux vaut prendre le bus : le reseau est complet et tellement bon marche !
- Ferry de Puntarenas a Playa Naranjo : 12 $us pour la voiture avec chauffeur, plus 3 $us par passagers.
- Pension Arenas a Montezuma (chambre privee, sale salle de bain partagee, pourri, personnel limite malpoli) : 10 $us par nuit par personne.
- Hotel Mochilla Inn a Montezuma, une cabine pour 4 personnes (chambre privee, salle de bain privee a l'exterieur, balcon donnant sur la foret, mais attention aux singes voleurs !) : 35 $us par nuit.
- Pension Santa Elena a Monteverde (chambre privee, salle de bain partagee, plein de gringos) : 16 $us la nuit pour deux personnes.
- Entree au parc du volcan Arenal : 10 $us par personne pour 2h de balade grand maximum.
- Hotel Maruecos a San Jose (chambre privee, salle de bain partagee, passes) : 22 $us par nuit.
- Pension Posada de don Tobias a San Jose (chambre privee, salle de bain privee, balcon, petit dejeuner) : 15 $us negocies.
- Sere a papillons Spyrogiras (splendide) : 2 x 3500 colones.
- Bus de San Jose a l'aeroport : 2 x 500 colones.
- Taux de change : 1 $us = 560 colones, 1 euro = 820 colones.
- Depenses totales en 10 jours a deux : 300 000 colones = 600$us environ.
- Hotel Hernani a Guate (chambre privee, salle de bain privee, vieillo, sympa) : 100 quetzales par nuit.
- Bus en ville a Guate : 1 quetzale par trajet par personne.
- Repas complet entre 15 et 25 quetzales a Guate.
- Bus de Guate a Puerto Barrios (5h) : 2 x 60 quetzales.
- Hotel miteux a Puerto Barrios (chambre privee, sale salle de bain partagee, moustiques) : 50 quetzales par nuit.
- Bateau de Puerto Barrios a Punta Gorda (Belize, 1h de trajet) : 2 x 200 quetzales.
- Taxe de sortie du Guatemala en bateau : 2 x 80 quetzales.
- Bus de Punta Gorda a Placencia : 2 x 7 bz.
- Chambre chez Lydia's Guesthouse (chambre privee, le bonheur, salle de bain partagee nickel !, le bonheur, cuisine, le bonheur, terrasse, le bonheur, vue sur la mer, le bonheur, hamac, ah oui, et trop de bonheur !) : 50 bz par nuit.
- Journee de snorkle a Laughing Bird's Caye, le recif de l'oiseau rieur (sur place de 10h a 14h, repas et materiel inclus) : 55 bz par personne.
- Trois bus successifs et un taxi pour aller de Placencia a la frontiere guatemalteque en passant par Belmopan : 2 x 30 bz.
- Taxe de sortie du Belize : 37.50 bz par personne.
- Taux de change : 2 bz = 1 $us, parite fixe, drole de voir la tete d'Elisabeth II sur des billets indexes sur le dollar americain !
- Depenses totales a deux en 5 jours au Belize (dont beaucoup de farniente) : 800 bz = 400$ us.
- Deux bus successifs de la frontiere a Tikal : 2 x 45 quetzales.
- Repas dans les zones touristiques au Guatemala de 30 a 50 quetzales par personne.
- Entree au parc de Tikal : 150 quetzales par personne.
- Bus de Tikal a Flores : 2 x 25 quetzales (le guide disait 2 x 50 quetzales pour faire son beurre, negociations tres difficiles).
- Hotel Mirador del Lago a Flores (chambre privee avec deux lits une place, slle de bain privee) : 80 quetzales par nuit.
- Tour de 5 jours a El Mirador : 135 $us par personne (car nous sommes un groupe de 6, pour deux, ils demandent entre 170 et 200 $us par personne). Verifier que le guide a une pharmacie !!!
- Hotel Zapote a Semuc Champey (chambre privee minimaliste, salle de bain partagee) : 50 quetzales par nuit.
- Entree au parc de Semuc Champey : 50 quetzales par personne.
- Minibus de Semuc Champey a Coban : 2 x 40 quetzales, devraient etre 2 x 30 quetzales.
- Hotel Casa Luna a Coban (chambre privee, salle de bain partage entre 20 personnes, mais avec la meilleure douche d'Amerique latine, plein de gringos) : 80 quetzales par nuit.
Trajet de Coban a La Mesilla, frontiere mexicaine, via Cunen et Huehuetenango en 4 bus inconfortables au possible : 2 x 85 quetzales.
- Taux de change : 1 euro = 11 quetzales, 1 $us = 8.20 quetzales.
- Depenses totales a deux en 15 jours : 7200 quetzales = 650 euros.
Libellés :
Belize,
Budget,
Costa Rica,
Guatemala,
Panama
Authentiques blagues guatémaltèques
Et maintenant, deux devinettes, guatémaltèques toujours.
1. Qu'est-ce que c'est, un point jaune sur la montagne ?
2. Que fait un épi de maïs dans le désert ?
Réponses après la photo !
1. C'est un poussin guérilléro (à noter que le Guatemala n'est sorti de sa guerre civile que depuis une quinzaine d'années).
2. Il danse le pop-corn ! (à noter que le maïs est un élément incontournable de l'alimentation en Amérique central, notamment pour la confection des tortillas, ces galettes qui, servies en piles chaudes enveloppées d'un linge, remplacent avantageusement le pain).
Libellés :
Blagues du blog,
Guatemala
Il faut sauver le soldat Matthew
- Matthew, tu dois te relever pour avaler cette pilule. - Je peux pas. - Si tu dois ! - Un peu plus tard, je peux pas me lever Aaahh ! Fuck, fuck !!! - D'accord, pas de probleme, tu la prendras quand tu voudras.
Respire, respire calmement. Tu dois penser a ta respiration. Sens comme c'est bon de souffler. Quand tu te sens pret, tu prends la pilule. C'est quand tu decides. Une nouvelle crise le tord de douleur. Il crie. - N'hesite pas a crier, ca fait du bien. Eh Matthew, tu m'entends. C'est bien. Pense a respirer, tranquillement. Sens comme ton souffle est bon. Eh Matthew, tu m'entends ? Tu m'entends ?! Si tu m'entends bouge ton pouce. C'est bien. Tu m'entends, tu m'entends ?!! Merde, il reagit plus. Heureusement, il respire. Je reste a ses cotes, toujours a lui parler. Par moments, ses a-coups de menton me rassurent.
Notre guide, qui a fume de la marijuana toute la journee, est franchement panique. A 22 ans a peine, c'est son premier accident, et il n'a pas meme de pharmacie. Heureusement, nous sommes arrives au campement de Tintal, dont les deux gardes fabriquent un lit de transport, constitue d'un hamac suspendu a un tronc d'arbre. Nino part en mule chercher une voiture a Carmelita, a 6h de marche de la. Nous allons transporter Matthew a froce d'homme sur un trajet de 2h de marche, jusqu'au point accessible en pick-up. Nous aprvenons a faire avaler un Spasfon a Matthew, puis a le rouler dans le hamac. Il est revenu a lui, dit qu'il va marcher. Il en est incapable, mais qu'il le dise est rassurant.
Suzy et moi, nous nous retrouvons donc d'un seul coup completement seules, dans le camp deserte. Apres l'agitation et la panique, ce brusque silence nous fait bizarre. Nous commençons par ranger un peu les affaires eparpillees, puis preparons une sauce pour les spaghettis qui ont ete oublies dans leur eau de cuisson. Une fois la vaisselle faite, nous nous sentons un peu desoeuvrees. Suzy, qui est pleine de bon sens, fait remarquer que la meilleure attitude a avoir, c'est de s'occuper comme on le ferait habituellement. Alors elle va s'installer dans un hamac, tandis que je sors mon carnet pour ecrire. A la tombee de la nuit, nous nous mettons en quete de bois pour raviver le feu. Et c'est en le surveillant que nous discutons, c'est tres sympa, paisible.
N'empeche que le temps nous parait long, dans la nuit bruissante de bruits. Meme si, comme Susie l'a fait remarquer avec humour, les heros ont besoin de gens qui restent au camp de base, nous commençons a nous demander ou ils sont, les heros, et comment va Matthew. En cherchant quelque chose avec sa lampe de poche, Suzy surprend un scorpion de 10 cm de long en train de courir, a deux pas de nos sieges. On dedramatise en le prenant en photo, mais j'avoue que je n'en mene pas large. Peu de temps apres, enfin, un des gardes revient. Il nous dit que Mathhew, qui va mieux, est parti avec Angel, Milana et Jeremie en voiture, et que les autres sont en train derevenir. Rassurees, Suzy et moi partons nous coucher, chacune dans sa tente.
Epilogue. Le lendemain, Matthew nous retrouve au cyber-cafe, et vient nous voir. Pour me remercier, il m'offre un porte-cle avec un singe sculpte en bois, parce que "l'homme descend du singe" !
Dans la jungle guatemalteque
M
Le lendemain a l'aube, nous repartons sur le site. Pas si loin, nous entendons des rugissements : le jaguar peut-etre ? Du sommet de la plus haute pyramide (65m), nous admirons la lumiere du levant qui perce parfois les nuages et apercevons des perruches et toucans qui volent au dessus de la foret. A la descente, un guide nous explique que les rugissements sont le fait de singes hurleurs. Nous ne les verrons pas, mais plusieurs groupes de singes araignee sautent de branche en branche au dessus de nos tetes.
Le site est immense, et nus le sillonons en tous sens. Plusieurs pyramides sont encore recouvertes d'herbes et de buissons, seuls les gros arbres dont les racines brisent la roche ont ete coupes. Seuls bemols : la chaleur qui monte jusqu'a devenir etouffante, et les hordes de touristes qui beuglent, effrayant les nombreux oiseaux que nous voyions le matin.
Leves a 4h20, le trajet commence par trois heures de bus pour Carmelita, la fin de la piste, un lieu encore ravitaille en avion il y a une vingtaine d'annees. Le temps de dejeuner et de charger les mules et nous partons a 10h30, par une chaleur pesante. Les autres membres du groupe : Matthew, un canadien de 19 ans qui voyage seul,
Andrew et Suzy deux jeunes aussi canadiens et Milana, une jeune polonaise, galopent comme des cabris. Il fait chaud, nous ne verrons aucun animal, si ce n'est une colonie de tiques, qui recouvre Andrew lorsqu'il s'ecarte du sentier : il passera pres d'une heure a s'assurer qu'aucune n'a pris racine ! La recompense du soir, quand meme, c'est le couchant du haut d'une pyramide dans la cite Maya de Tintal, quasiment pas fouillee, ou nous montons le camp. La soiree n'est pas passionnante, ca discute petards, alcool et insultes en anglais et en espagnol. Le soir alors que nous sommes couches dans la tente, nous entendons le guide donner une lecon de polonais a MIlana : "mas c'est "plus", "cerca" c'est "pret", "de ti" c'est "de toi", ca fait "mas cerca de ti"...
P
our etre a notre rythme, plus tranquille, et profiter des animaux, Magali et moi partons avant le groupe, des le lever du soleil. Bien nous a pris : nous voyons de nombreux singes araignee, d'immenses colonies de termites, des toucans, des pics epeiches a tete rouge vif, des pics roux qui se gavent de fourmis, des poules sauvages, des dindons a crete rouge. Nous entendons aussi des grenouilles croasser en permanence, mais impossible de les voir. J'ai meme l'honneur de bavarder (enfin grogner) avec un vieux singe hurleur solitaire : une sacree rencontre ! Arretes au pied d'un arbre, nous entendons un grognement : un coup a droite, un coup a gauche. Mais ou se cache t'il donc, ce fichu cochon sauvage. Nous levons la tete; ce n'est pas un grognement, mais le vrombissement d'un colibri. Encore un bel eclat de rire ! Un autre quand le guide nous apprend que les soi-disant croassements entendus sont le cri du toucan ! D'ailleurs, il y a plusieurs especes de toucans. Pres du camps, nous en verrons une colonie de rouge et vert en train de gober des fruits. Pour completer notre bestiaire, mentionnons aussi le petit serpent corail, et les araignees nocturnes, dont les yeux brillent dans la nuit sous les fourres, refletant la lumiere des lampes de poche.
L
e soir, en haut de la pyramide Tigre du site El Mirador, nous essayons d'admirer le coucher du soleil, mais le ciel est couvert, et les canadiens surexcites d'avoir roule un immense petard. Bof bof ! Toutefois, le site est incroyable : cette pyramide du Tigre ne tiendrait pas sur la place centrale de Tikal. Seul le sommet est degage. Pour le reste, on dirait vraiment une colline dans la jungle. Pas etonnant que cette ville n'ait ete decouverte qu'en 1972 ! Nous revenons le lendemain a l'aube, pour une seance de tai chi au lever du soleil, face a une autre pyramide : la Danta.
L
a troisieme journee de trek est consacree a la decouverte de la ville engloutie. Les pyramides principales sont disposees suivant un plan qui reproduit une partie de la constellation d'Orion, comme une cite celeste descendue sur terre. Angel, notre guide de 22 ans, nous raconte des legendes tirees du Popol Vuh, le livre sacre des Mayas, comme celle des jumeaux champions du sport favori des Mayas (a mi chemin entre le football et le basket) qui descendent jouer une partie en enfer, contre le diable, pour recuperer la tete de leur pere decapite. Nous voyons des sculptures de ces jumeaux dans une des rares parties deja fouillees de la cite.
L
e clou du spectacle (c'est con cette expression, y'a pas de clou dans un spectacle), c'est une ancienne colline amenagee par les Mayas. Sur 300m de large et 600 de long, une esplanade trone a 10m de hauteur. Sur icelle, 10m plus haut, une autre esplanade mesure 100m par 200. On y trouve un observatoir astronomique, deux petites pyramides, un terre-plein central dedie aux ceremonies, et une immense pyramide tronquee de 30m de haut sur la troncature de laquelle se trouvent quatre petites pyramides et une grande de 20m de haut. C'est le sommet, ou vivait le chef politique de la cite. Sans doute les Mayas avaient ils une hierarchie sociale pyramidale ! Ah oui, pour imaginer la scene que nous voyons, seule la derniere pyramide est degagee, ainsi que quelques petites parties d'escaliers. Tout le reste est noye sous la jungle. Difficile de croire qu'a l'epoque, le site etait recouvert de stuc et peint en rouge !
L
e soir, Magali se couche tot, mais je me joins a la soiree petards rhum. On rigole bien, d'autant plus qu'on a ete rejoints par deux autres canadiens barbus : Marc et Steve. Le jeune Matthew, qui ne supporte plus le hamac, va dormir dans une tente eloignee. Je l'y accompagne pour profiter de la foret, et nous manquons de nous perdre dans le labyrinthe des tentes sur pieds mais desertes qui accueillent les archeologues en ete ( environ 200 personnes vivent ici de juin a septembre). Au retour dans la clairiere, je decouvre Orion majestueux, qui trone au zenith, tirant a l'arc, avec son chien a ses cotes !
Quatrieme matin du trek, encore leves aux aurores pour repartir a Tintal. La marche se fait sans histoires, Magali et moi discutons de tout et de rien, jusqu'a la plus belle surprise du trek : en train de brouter le long du chemin, nous decouvrons un animal assez enorme (plus gros qu'un veau). Tout a coup, il renifle l'air avec sa petite trompe. C'est la qu'il nous detecte et s'enfuit en courant comme un lapin, mais nettement plus balourd : patapom, patapom. C'etait un tapir ! L'animal le plus gros de la jungle guatemalteque. Nous arrivons vers 16h a Tintal, tous epuises, mais heureux de pouvoir enfin nous reposer apres ces huit heures de marche. PLus qu'une petite journee, et enfin un de nos treks se passera sans accrocs !
Libellés :
Guatemala
Parenthèse paradisiaque
Une soiree magique, jusqu'a l'arrivee de trois americains plus jeunes et moins cultives. Jeremie dira : " entre de vieux Americains jeunes dans leur tete, et les jeunes deja uses, on ne sait pas trop si nous sommes de vieux jeunes ou de jeunes vieux. Une chose est sure : on n'est p`lus a jeun !"
Libellés :
Belize
Journées tranquilles dans une ville du crime
Avec nos sandales, nos shorts pas très propres et nos tee-shirts un peu déformés par les lessives à la main, nous détonions légèrement, dans le salon VIP de la compagnie Copa Airlines.
Mais nous avions bien l'intention d'en profiter, puisque le billet San José-Guatemala, que nous avions pu acheter suite à nos mésaventures en Colombie, était en business class. A vrai dire, ce n'est pas mal, d'attendre son avion dans de profonds canapés en cuir, en buvant des jus de fruits et en mangeant des petits fours salés et sucrés. Nous avons discuté avec la femme d'un millionnaire qui partait s'installer en Hongrie (la pauvre) et avec un agent immobilier de San José qui s'en allait fêter son anniversaire dans son New York natal (le pauvre).
Arrivés de nuit à Guatemala (Guate pour les intimes), capitale du Guatemala, nous avons été emmenés par un chauffeur de taxi à un hôtel aussi spacieux que désert, au parfum désuet bien sympathique. Les rues de la ville ont beau former un quadrillage presque parfait, nous nous y sommes souvent perdus. C'est allé mieux quand nous avons compris que la suite aride de numéros des adresses désignaient la zone, la rue, le bloc et le bâtiment. Nettement moins poétique que nos rues Victor Hugo et compagnie ! Pour trouver un plan de la ville, nous avons dû faire une queue monstrueuse dans une librairie overbookée par... la rentrée des classes ! 
Cette ville de 4 millions d'habitants ne présente à vrai dire pas grand intérêt, mais les gens y sont adorables. Plusieurs fois, dans un restaurant ou dans la rue, on nous a adressé la parole pour savoir ce que nous faisions là. Il ne doit pas y avoir souvent de gringos à Guate ! Un homme a partagé avec nous une orange saupoudrée de pepita (une graine ressemblant à celle du tournesol) et, nous prenant pour des Américains, s'est confié à nous. Marié à une Américaine et ayant vécu cinq ans aux Etats-Unis, il ne peut plus y retourner depuis quatre ans, parce que son casier judiciaire mentionne qu'il a possédé une arme, apparemment un pistolet de sac à main, alors qu'il ne s'en est jamais servi. Considéré comme un terroriste potentiel par le Patriot Act, ce qui le désespère, il fait des petits boulots à Guate (usine, agent de sécurité), en attendant que son dossier soit réexaminé. Outre le fait qu'il soit séparé de sa femme et qu'il gagne moins bien sa vie qu'aux Etats-Unis, il est confronté à la violence de la ville jusque dans sa vie professionnelle.
C'est vrai qu'il s'agit d'une des villes les plus dangereuses du monde... Nous ne l'avons appris qu'une fois sur place. De toute façon, c'est vite vu : devant les banques, les pharmacies, les restaurants, il y a des gardes armés de fusils à pompe.
Les autres commerçants se retranchent derrière des grilles. Dès la nuit tombée, à partir de 18h30, l'activité dans les rues se réduit drastiquement. A 20 heures, tout est fermé, restaurants inclus, comme si un couvre-feu implicite était en vigueur.
Nous sommes entrés les premiers dans l'avion, ce qui nous faisait une belle jambe, vu qu'il était presque vide. Mais nous vous le confirmons, on est nettement mieux installé en business class. En plus, on a le droit de manger dans des vraies assiettes, avec de vrais couverts. Nous étions en train de trinquer au mousseux (faute de champagne), quand Jérémie a aperçu par le hublot ce qui semblait être une cigarette géante. Je vous le donne Emile, comme dirait ce bon vieux Coluche, c'était le cratère du volcan Arenal qui brillait dans la nuit ! Un beau cadeau d'au-revoir au Costa Rica.
Malgré tout, nous avons beaucoup apprécié les quelques jours passés là-bas, à prendre le bus pour rencontre mes différents contacts dans le monde du livre : deux femmes qui organisent des ateliers d'écriture pour enfants, deux jeunes aussi drôles qu'enthousiastes qui plaident pour une édition sans livres, un éditeur de sciences humaines la veille de son procès en appel pour une histoire de droits d'auteurs soi-disant non respectés (en fait, apparemment une sombre affaire d'intimidation). Plus bientôt, sur mon blog pro !
Libellés :
Guatemala
Inscription à :
Articles (Atom)