vendredi 11 décembre 2009

La panne pour La Paz

Mardi soir, 19h, nous voila a la gare routiere de Potosi. Nos sacs sont charges dans le bus pour La Paz, juste devant le portail de sortie de la gare routiere, meme pas a un quai officiel. On aurait du sentir venir le coup foireux... Deja que pour charier Magali, je lui demande : "t'es sure qu'il y a des toilettes dans le bus ?" Il y a 11h de trajet prevu pour la nuit ! Mais quand je demande au chauffeur, il me dit que non. Magali par donc en quete de toilettes 20 minutes avant le depart :

"Seance pipi surrealiste. L'entree coute 1 boliviano, soit 10 cents d'euros, et la dame pipi me donne une facturette attestant que je me suis bien aquittee de cette somme. Puis dedans, c'est la foire d'empoigne. Que des bonnes femmes pressees et aucune ne respecte l'ordre d'arrivee. Au bout de la troisieme qui me grille la priorite, je roteste, me colle a une porte. Quand elle s'ouvre enfin, je laisse a peine ma predecesseuse sortir, m'empare du bidon chasse d'eau, vais le remplir a la citerne, et enfin entre dans la cabine. Que de tapage pour une petite pissouille !"
Au depart, nous payons une taxe de 2 bolivianos par personne (20 cents) pour l'usage de la gare routiere. Le bus fanchit le portail et s'arrete de nouveau, pour faire monter les passagers qui ne veulent pas payer la taxe. Ca parait un peu absurde, mais ca a l'air d'arranger tout le monde, sauf nous et nos 40 cents ! Enfin partis. Mon siege est un peu etroit pour moi, il faut dire que les boliviens ne sont pas bien grands. Nous avalons notre pique-nique et baissons nos sieges pour dormir. Celui de Magali ne se bloque pas une fois incline, et elle rebondit a chaque cahot de la route jusqu'a finalement echanger avec moi, plus lurd et qui donc rebondis moins. Ensuite, le bus s'arrete longuement pres d'un peage. Sana doute quelques complications administratives...

Le bus repart pour s'arreter plus loin. Longtemps. Les passagers et nous descendons pour un pipi et patienter en regardant les etoiles. A l'etage du bus (ou nous etions places), un des chauffeurs a ouvert une trappe. Ils sont trois affaires autour et un dedans. Je m'approche pour voir et en deux minutes, le moteur redemarre, le bus va repartir. Ma bonne etoile a tout change...jusqu'a une demi heure plus tard.

Il est une heure du matin, il fait nuit noire et le bus est a l'arret. Au bout d'une demi heure de plus, une commercante commence a crier : elle doit etre a La Paz demain matin, sinon sa journee est perdue. De plus, en cas de retard elle ne pourra pas se payer un logement dans la capitale. Assez vite, le bus se vide et nous voila 50 dehors, sous les etoiles, par un froid glaciale (deux canadiennes pensent qu'il fait zero !) A 2h du matin, un autre bus s'arrete la, au milieu de nulle part en voyant tout ce monde. Il est pris d'assaut, chaque soute est peuplee ! Les deux canadiennes, une vieille mamita gentille, un travailleur argentin et nous restons au bord de la route, un peu inquiets malgre les belles etoiles filantes.Il est pres de 3h du matin quand passe un autre bus. Nous pouvons monter a bord pour 20 bolivianos chacun (notre billet d'origine coutait 50 bolivianos), mais le bus ne va que jusqu'a Oruro. Trop heureux d'etre assis au chaud, nous montons a bord et nous endormons. A Oruro, le reveil est dur et la compagnie qu nous a vendu les billets n'a pas de bureau. Tant pis pour nous. Nous paierons encore 15 bolivianos chacun et ferons encore 4h de bus pour finalement arriver a La Paz a 11h au lieu des 6h prevues. Pas si mal apres une belle frayeur, et la vue sur la ville nous a bien recompense !
Les photos ont ete prises a Potosi avant notre depart. Noter le type qui repare une fenetre. Il s'agit du batiment des impots, brule l'an passe par des mineurs qui contestaient leurs taxes !

1 commentaire:

  1. je comprends tres bien ce que vous avez vécu; siempre es asi allà!

    Pablo

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