Une fois arrivés à Copacabana, au bord du lac Titicaca, nous avons été frappés par la richesse de la ville, tout entière tournée vers le tourisme. Mais à vrai dire, manger une truite frite (ah, du poisson !) sous le parasol d'une terrasse, ça changeait fort agréablement de Takesi !
A 13h30, nous avons grimpé sur le bateau qui nous emmènerait à l'Isla del Sol, la bien-nommée île du Soleil. Super trajet pendant lequel on a chauffé au soleil comme des lézards bienheureux. L'arrivée a été rafraîchie par un vent insistant, mais le bon air faisant un bien fou. On se serait crus au bord de la mer, avec ces mouettes et ce vent ! Difficile de réaliser que c'est un lac, car on n'en voit pas le bout. Pour vous donner une idée, il fait une superficie de 8500 km2, soit grosso modo autant que la Corse ! Avec ça, rien que de l'eau douce et une altitude de 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est dire si l'endroit est extraordinaire...
La marche pour nous éloigner du port a été un peu rude car bien raide, mais une fois sur le chemin menant vers le nord de l'île, quel bonheur ! Nous étions seuls sur un beau sentier de crête d'où l'on voyait le bleu du lac à droite ou à gauche selon les moments, et les drôles d'îles et presqu'îles, souvent barrées jusqu'au sommet de vieilles terrasses construites à l'époque de l'empire tiwanaku, qui a longuement précédé l'empire inca. Nous n'avons croisé quasi personne jusqu'au coucher du soleil, hormis les percepteurs des péages, trois gamins un peu pirates qui nous ont réclamé des bonbons, quelques randonneurs et trois hippies méditant en face du coucher du soleil, il est vrai magnifique. Nous avons planté la tente à l'abri d'un grand rocher, puis pique-niqué dans un vent froid mais une lumière chaude. Le vent est tombé avec la nuit, et nous avons bien dormi.
Le lendemain, dimanche 6 décembre, grand jour pour la Bolivie, appelée aux urnes pour réélire franchement Evo Morales à la présidence : 67 % pour lui ! Il a même obtenu la majorité des deux tiers dont il avait besoin pour modifier la Constitution. Nous, sur notre île loin de tout, nous nous sentions seuls au monde. Grand soleil et légère brise pour commencer la journée. Une fois la tente repliée, nous avons monté une colline dominant le lac pour faire du tai-chi et petit-déjeuner. Une mini tornade a emporté un instant la polair de Jérémie, à trois ou quatre mètres au-dessus de nous : rouge vif sur ciel bleu, instant magique. Puis, nous nous sommes amusés comme des petits fous en se poursuivant dans le beau labyrinthe en ruines près duquel nous avions campé. On a bien ri ! Et puis on est descendus au lac pour se baigner. Malgré le soleil, l'eau était très froide ; mais au bout d'un moment, le corps s'acclimate et ça revigore du tonnerre ! En revanche, l'eau douce et l'altitude rendent les efforts démesurés, et je n'ai pas nagé autant que j'aurais voulu.
En remontant, nous avons pris le chemin du sud, toujours autant émerveillés par la couleur de l'eau et la blancheur des neiges sur les montagnes, au loin. En ce dimanche d'élections, il n'a pas été facile de trouver un restaurant, mais nous avons finalement pu manger une soupe de quinoa et de la truite, servies par une drôle de jeune fille en jogging coiffée d'un chapeau à rubans. Quand nous nous sommes remis en marche, nous avons cheminé un moment avec un couple de jeunes Australiens qui demandaient leur chemin à chaque personne qu'ils croisaient. Ils ont fini par nous semer. J'ai eu un coup de pompe et je suis restée avec les sacs pendant que Captain Jérémie allait chercher de quoi compléter le pique-nique du soir. Quand j'ai vu une petite fille sortir du terrain de foot, je l'ai taquinée en lui demandant si elle pratiquait ce sport. Elle a souri timidement et est restée un moment à discuter avec moi. Elle s'appelait Aurora, et c'était le jour de ses 12 ans. Quand Jérémie est revenu, nous lui avons donné des bonbons pour son anniversaire, puis avons remis nos sacs sur le dos. Nous avons encore bien marché, jusqu'à arriver à une plage où nous avons planté la tente.
Au réveil, le lendemain, nous nous sommes jetés à l'eau, toujours aussi froide, pour nous débarbouiller malgré les algues. Peu après, pendant que nous déjeunions, un homme emmitouflé est venu libérer trois cochons enfermés dans une cabane de pierres, et s'occuper de ses barques. Il a fallu bien marcher avant de retrouver l'embarcadère de retour vers Copacabana.
Cette fois, sur le bateau, nous avons eu presque trop chaud. Nous avons quitté la ville après le déjeuner, direction le Pérou !
A 13h30, nous avons grimpé sur le bateau qui nous emmènerait à l'Isla del Sol, la bien-nommée île du Soleil. Super trajet pendant lequel on a chauffé au soleil comme des lézards bienheureux. L'arrivée a été rafraîchie par un vent insistant, mais le bon air faisant un bien fou. On se serait crus au bord de la mer, avec ces mouettes et ce vent ! Difficile de réaliser que c'est un lac, car on n'en voit pas le bout. Pour vous donner une idée, il fait une superficie de 8500 km2, soit grosso modo autant que la Corse ! Avec ça, rien que de l'eau douce et une altitude de 3800 mètres au-dessus du niveau de la mer. C'est dire si l'endroit est extraordinaire...
La marche pour nous éloigner du port a été un peu rude car bien raide, mais une fois sur le chemin menant vers le nord de l'île, quel bonheur ! Nous étions seuls sur un beau sentier de crête d'où l'on voyait le bleu du lac à droite ou à gauche selon les moments, et les drôles d'îles et presqu'îles, souvent barrées jusqu'au sommet de vieilles terrasses construites à l'époque de l'empire tiwanaku, qui a longuement précédé l'empire inca. Nous n'avons croisé quasi personne jusqu'au coucher du soleil, hormis les percepteurs des péages, trois gamins un peu pirates qui nous ont réclamé des bonbons, quelques randonneurs et trois hippies méditant en face du coucher du soleil, il est vrai magnifique. Nous avons planté la tente à l'abri d'un grand rocher, puis pique-niqué dans un vent froid mais une lumière chaude. Le vent est tombé avec la nuit, et nous avons bien dormi.
Le lendemain, dimanche 6 décembre, grand jour pour la Bolivie, appelée aux urnes pour réélire franchement Evo Morales à la présidence : 67 % pour lui ! Il a même obtenu la majorité des deux tiers dont il avait besoin pour modifier la Constitution. Nous, sur notre île loin de tout, nous nous sentions seuls au monde. Grand soleil et légère brise pour commencer la journée. Une fois la tente repliée, nous avons monté une colline dominant le lac pour faire du tai-chi et petit-déjeuner. Une mini tornade a emporté un instant la polair de Jérémie, à trois ou quatre mètres au-dessus de nous : rouge vif sur ciel bleu, instant magique. Puis, nous nous sommes amusés comme des petits fous en se poursuivant dans le beau labyrinthe en ruines près duquel nous avions campé. On a bien ri ! Et puis on est descendus au lac pour se baigner. Malgré le soleil, l'eau était très froide ; mais au bout d'un moment, le corps s'acclimate et ça revigore du tonnerre ! En revanche, l'eau douce et l'altitude rendent les efforts démesurés, et je n'ai pas nagé autant que j'aurais voulu.
En remontant, nous avons pris le chemin du sud, toujours autant émerveillés par la couleur de l'eau et la blancheur des neiges sur les montagnes, au loin. En ce dimanche d'élections, il n'a pas été facile de trouver un restaurant, mais nous avons finalement pu manger une soupe de quinoa et de la truite, servies par une drôle de jeune fille en jogging coiffée d'un chapeau à rubans. Quand nous nous sommes remis en marche, nous avons cheminé un moment avec un couple de jeunes Australiens qui demandaient leur chemin à chaque personne qu'ils croisaient. Ils ont fini par nous semer. J'ai eu un coup de pompe et je suis restée avec les sacs pendant que Captain Jérémie allait chercher de quoi compléter le pique-nique du soir. Quand j'ai vu une petite fille sortir du terrain de foot, je l'ai taquinée en lui demandant si elle pratiquait ce sport. Elle a souri timidement et est restée un moment à discuter avec moi. Elle s'appelait Aurora, et c'était le jour de ses 12 ans. Quand Jérémie est revenu, nous lui avons donné des bonbons pour son anniversaire, puis avons remis nos sacs sur le dos. Nous avons encore bien marché, jusqu'à arriver à une plage où nous avons planté la tente.
Au réveil, le lendemain, nous nous sommes jetés à l'eau, toujours aussi froide, pour nous débarbouiller malgré les algues. Peu après, pendant que nous déjeunions, un homme emmitouflé est venu libérer trois cochons enfermés dans une cabane de pierres, et s'occuper de ses barques. Il a fallu bien marcher avant de retrouver l'embarcadère de retour vers Copacabana.
Cette fois, sur le bateau, nous avons eu presque trop chaud. Nous avons quitté la ville après le déjeuner, direction le Pérou !
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