Nous quittons Kafnu a 7h du matin. Nous allons a Simla, l'ancienne capitale d'hiver, du temps ou les britanniques venaient retrouver un climat frais et pluvieux plutot que d'etouffer dans la plaine. On commence par un bus pour Rampur, ville etape. La route est une piste a flanc de montagne. Par moments, une galerie est creusee dans la falaise. Ca tourne, ca secoue. A un moment, le chauffeur du bus pile sous une cascade : il lave son pare-brise avant de reprendre la route. Puis on retroouve l'axe principal qui mene a la frontiere chinoise. A la jonction, un site immense est surpeuple, on pense qu'il s'agit d'un barage en construction.
Deuxieme bus pour Simla. Le relief se fait moins abrupt, les montagnes s'adoucissent, mais on passe quand meme un col pluvieux a 2400m. La nuit tombe quand nous arrivons. Batie sur la crete de la montagne, la vill est magnifique vue de loin. Mais comme toujours en Inde, elle est surpeuplee. On realise qu'on n'a pas grand chose a y faire, surtout que le temps nous est compte, puisque nous quittons l'Inde dans une semaine depuis Bombay. Le trajet en train prend 28h, plus retard eventuel (le premier train que nous avions pris a Calcutta avait un jour de retard). Du coup, on mange un poulet roti (entier) avant de reprendre le bus pour Chandigarh. Cela faisait cinq jours que nous n'avions pas eu de viande (trek oblige)et on s'est regales comme des goinfres ! Encore 4 heures de bus dasn la nuit, et nous arrivons a Chandigarh, oou un rickshaw bien penible nous a trimballe dans une succession d'hotels chics avant qu'on trouve notre bonheur : un lit !
Nous avons choisi de revenir a Chandigarh car c'est une ville facile pour faire nos demarches : un colis DHL pour Kyoto, reserver le billet de train sans passer par une agence, acheter des livres pour l'anniversaire de Magali, ecrire les articles pour le blog et changer de l'argent. Nous possedons environ 300 euros comme monnaie de secours, que nous avions du utiliser a Kaza car le distributeur etait en panne. On essaye de convertir des roupies en euros, mais c'est complique, peut-etre meme interdit si on a bien tout compris. On a finalement reussi a Bombay, a un tres bon taux, parce que notre interlocuteur s'est trompe en rendant la monnaie, ce que nous avons realise plus tard !
Aussi, nous avons profite de nos deux jours a Chandigarh pour aller voir le capitole. Manque de chance, c'est dimanche, les locaux sont fermes. Coup de chance, le gardien de la coure de justice nous laisse faire un tour a l'interieur. Le batiment est magnifique, plusieurs parties sont peintes de chaleureuses couleurs primaires. Dedans, on voit a travers les rideaux les tapisseries gigantesques au dessus de la salle d'audience. Les llieux sont proteges du soleil et ouverts au vent de sorte qu'on s'y sent bien. Au loin, la fameuse main girouette se trouve dans des jardins etouffes de chaleur.
Il est interessant de noter que si la ville est toujours la meme, Chandigarh a change pour nous. Il fait moins chaud, je ne suis plus malade (a notre premier passage, j'avais enchaine deux jours de diarhee avec deux heures d'un hoquet epuisant le jour suivant), c'est le week end. L'atmosphere de la ville est different, on s'y plait presque. Et puis il y a plein d'etudiantes en jean, on a meme vu des filles en jupe ! Enfin, les gens sont plus sympas. On a fait plusieurs bonnes rencontres, notament Lohai, gardien chef du poste de securite du parlement regional. On passe un moment a discuter. Son reve, c'est de partir dans un pays riche : Grande-Bretagne, France, USA, Malaisie... Peu lui importe, mais un pays riche. Pour cela, il cherche en ligne les offres d'emploi dans son secteur : la securite. Il y a quelques mois, il a trouve un poste a Londres. Il effectue les demarches,et on lui demande 500 euros a verser sur un compte de l'ambassade britannique. Devant le montant de la somme, il se pose des questions et se rend a Dehli pour rencontrer un soi-disant interlocuteur qui n'existe pas. Comme quoi la celebre arnaque du mail annoncant que tu as gagne au loto a encore de beaux jours devant elle !
Le trajet Chandigarh-Bombay par le Paschim Express s'est passe sans accrocs. Pour la premiere fois en Inde, nous arrivons a l'heure. On mange de l'oeuf au curry, on regarde defiler un paysage d'un ennui mortel, on bouquinne, on ecrit les articles du blog. Peu avant l'arrivee, les enfants du compartiment d'a cote s'approchent de nous. Leur accompagnteur demande s'ils peuvent faire un photo avec nous. On accepte evidement, ce qui fait plaisir aux gosses. Ils forment un groupe de chant traditionnel et vont a Bombay pour un concours de chant a la tele. Ils nous chantent un morceau : chapeaux bas !
L'arrivee a Bombay est apocalyptique. Il pleut des trombes d'eau incoryabless. Il parait que cela fait 4 jours que ca dure. On monte dans un taxi, mais le mec blablatte tellement avant de demarrer (il a promis un compteur qu'il n'a pas) que l'on ressort, puis on prend un rickshaw. Le deuxieme hotel a de la place. C'est tres cher, mais on ne va pas chipoter pour 2 nuits, surtout si c'est pour se tremper. Il pleut jusqu'au soir.
On ne peut pas vraiment dire qu'on a vu Bombay. On est reste dans un quartier excentre, et une fois de plus, on a bosse pour nos blogs. On a changer des roupies pour refaire notre stock d'euros de secours, et puis on a passe une apres-midi a chercher une librairie avec le Petit Prince en hindi pour Tata. Introuvable ici, il aurait fallu prendre un train pour le centre sans etre certains de trouver. Desole Tata, on a prefere aller a la plage de Juhu !
Evidement, il y a un monde fou, mais l'ambiance est sympa. Il y a des cerfs-volants, des vendeurs de coco, un manege manuel, et meme de droles de balances parlantes qu'on n'a pas bien compris le systeme. On a prefere se regaler de mais griller plutot que d'essayer. On doit aussi dire qu'a Bombauy, on a retrouve des gens adorables. Ici, personne ne fait la gueule, pas d'embrouille. De nombreuses personne snous saluent, souvent avec le sourire. Les rapports commerciaux sont exquis. Jusqu'a la ville tres propre (quartier aise) et aux chauffeurs de rickshaws qui mettent systematiquement le comptuer. L'un d'eux a meme refuse un petit pourboire qu'on lui proposait apres lui avoir fait faire des aller-retours. Drole qu'au moment ou nous sommes soulages de quitter l'Inde, celle-ci cherche a se faire pardonner, et a nous donner envie de revenir malgre tout.
mercredi 15 septembre 2010
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