Et dire que nous croyions nos malheurs terminés ! Tout d'abord, le trajet en bus : confortable certes, mais sur une route qui tourne affreusement, avec un chauffeur qui va vite dans les virages, tourne brusquement et ressort lentement, le meilleur moyen de donner envie de vomir, parole d'Ardéchois ! Pire, il y a la vidéo : District 9, qui met en scène, sur un mode pseudo documentaire, un groupe d'extraterrestres aux trognes affreuses, échoués en Afrique du Sud où ils sont parqués dans des camps, avant de combattre les humains. Un cauchemar tel que je ne connais pas de torture suffisante au cas où je rencontrerais le réalisateur. Mais les pire moment ont une fin et nous arrivons à Ramal, d'où nous prenons un taxi pour Cachora, point de départ du trek. Encore bien arnaqués : même si nous avons discuté le prix, nous payons 25 soles au lieu des 10 plus normaux.
Notre trek commence enfin, à 10h du matin, par une longue marche à flanc de montagne pour s'éloigner du village. Nous pique-niquons au kilomètre 10, où de jolies petites mouches appelées "granitas" nous dévorent les mollets (oui, les mêmes que nous avions rencontrées à Iguazu). Nous avions été prévenus pour le froid et la pluie, pas pour la chaleur et les moustiques ! Puis nous redescendons 1400 mètres de dénivelé pour rejoindre le rio Apurimac, un torrent impétueux qui a creusé l'immense canyon que nous devons traverser. Nous commençons à remonter les 1500 mètres de dénivelé vers le site archeologique et plantons la tente sur le chemin à la tombée de la nuit. Pique-nique à la lueur magique des fire-flies, des mouches qui brillent dans la nuit, mais je n'ai pas beaucoup d'appétit et j'ai mal au ventre.
C'est là que j'ai compris qu'en tant que Professeur Tournesol (étymologiquement, mon nom signifie "vrille au sol", c'est-à-dire tournesol), les Andes péruviennes me sont un lieu maudit, bien qu'"un peu plus à l'ouest". En effet, la diarrhée m'a pris dans la nuit. Plusieurs fois, je me vide en pleine nature. Au petit matin, je suis exténué et nous manquons déjà d'eau. Magali descend acheter des bananes et à boire à une boutique près du rio (oui oui, on nous avait dit à Cusco qu'il n'y avait rien à acheter en chemin !). En chemin, une mygale plus grande que sa main manque de la faire mourir de peur, mais elle arrive à bon port et la grand-mère qui la sert lui donne aussi du sel et du sucre à diluer dans l'eau, pour que je me réhydrate.
Notre trek commence enfin, à 10h du matin, par une longue marche à flanc de montagne pour s'éloigner du village. Nous pique-niquons au kilomètre 10, où de jolies petites mouches appelées "granitas" nous dévorent les mollets (oui, les mêmes que nous avions rencontrées à Iguazu). Nous avions été prévenus pour le froid et la pluie, pas pour la chaleur et les moustiques ! Puis nous redescendons 1400 mètres de dénivelé pour rejoindre le rio Apurimac, un torrent impétueux qui a creusé l'immense canyon que nous devons traverser. Nous commençons à remonter les 1500 mètres de dénivelé vers le site archeologique et plantons la tente sur le chemin à la tombée de la nuit. Pique-nique à la lueur magique des fire-flies, des mouches qui brillent dans la nuit, mais je n'ai pas beaucoup d'appétit et j'ai mal au ventre.
C'est là que j'ai compris qu'en tant que Professeur Tournesol (étymologiquement, mon nom signifie "vrille au sol", c'est-à-dire tournesol), les Andes péruviennes me sont un lieu maudit, bien qu'"un peu plus à l'ouest". En effet, la diarrhée m'a pris dans la nuit. Plusieurs fois, je me vide en pleine nature. Au petit matin, je suis exténué et nous manquons déjà d'eau. Magali descend acheter des bananes et à boire à une boutique près du rio (oui oui, on nous avait dit à Cusco qu'il n'y avait rien à acheter en chemin !). En chemin, une mygale plus grande que sa main manque de la faire mourir de peur, mais elle arrive à bon port et la grand-mère qui la sert lui donne aussi du sel et du sucre à diluer dans l'eau, pour que je me réhydrate.
A son retour, nous croisons Roberto, un guide péruvio-québécois avec son groupe, qui me donne des sels réhydratants et nous dit que, 2 km plus haut, il y a un camping confortable où je pourrai me faire cuisiner du riz. La montée est un calvaire ; il faut dire que l'on s'élève de 400 mètres sur 2 km , deux heures ponctuees de nombreuses poses (où je me vide d'un liquide visqueux, nousseux et jaunâtre, voilà voilà, c'est dit, je n'y reviendrai pas, et je ferme cette parenthèse scatologique).
Arrivés, je m'allonge et me repose en compagnie d'un chat noir qui m'a adopté, pendant que Magali plante la tente et fait une petite lessive. Dans l'après-midi arrive un groupe d'archéologues de Cusco, six jeunes femmes et un seul homme. Ils sont assez peu affables. En revanche, leurs arrieros (les types qui s'occupent des mules portant le matériel) sont sympathiques et offrent à Magali les restes du repas chaud des archéologues. Quant à moi, je mange du riz blanc que Magali m'a fait cuisiner plus haut, à Santa Rosa Alta. Nous espérons repartir le lendemain, une fois que je serai guéri, mais malheureusement, je ne me sens pas mieux. Nous montons un kilomètre plus haut, et avons la chance d'apercevoir à flanc de montagne une ourse et son ourson qui dépiautent par gourmandise un aloé véra. Nouveau campement, tenu par Julia, une Péruvienne qui tricote debout devant sa vallée, elle pourrait être notre mère. J'apprécie d'avoir de vraies toilettes, et plus un simple trou dans la terre. Nous décidons de changer nos plans : plus question de six jours de trek, seulement monter a Choquequirao, 4h de marche plus haut, sans nos sacs, que nous ferons porter par une mule au retour. Reveilles tot le lendemain, je ne suis toujours pas en etat. Nous abandonnons et decidons de retourner a Cahora, nos sacs portes par une mule. Petite consolation, Julia nous a cuisine un cuy avec des tiges de yucca. Voici la photo, a vous de deviner ce dont il s'agit, sachant que le nom evoque le cri de l'animal et que meme un cuy cuit n'est pas un oiseau !
Arrivés, je m'allonge et me repose en compagnie d'un chat noir qui m'a adopté, pendant que Magali plante la tente et fait une petite lessive. Dans l'après-midi arrive un groupe d'archéologues de Cusco, six jeunes femmes et un seul homme. Ils sont assez peu affables. En revanche, leurs arrieros (les types qui s'occupent des mules portant le matériel) sont sympathiques et offrent à Magali les restes du repas chaud des archéologues. Quant à moi, je mange du riz blanc que Magali m'a fait cuisiner plus haut, à Santa Rosa Alta. Nous espérons repartir le lendemain, une fois que je serai guéri, mais malheureusement, je ne me sens pas mieux. Nous montons un kilomètre plus haut, et avons la chance d'apercevoir à flanc de montagne une ourse et son ourson qui dépiautent par gourmandise un aloé véra. Nouveau campement, tenu par Julia, une Péruvienne qui tricote debout devant sa vallée, elle pourrait être notre mère. J'apprécie d'avoir de vraies toilettes, et plus un simple trou dans la terre. Nous décidons de changer nos plans : plus question de six jours de trek, seulement monter a Choquequirao, 4h de marche plus haut, sans nos sacs, que nous ferons porter par une mule au retour. Reveilles tot le lendemain, je ne suis toujours pas en etat. Nous abandonnons et decidons de retourner a Cahora, nos sacs portes par une mule. Petite consolation, Julia nous a cuisine un cuy avec des tiges de yucca. Voici la photo, a vous de deviner ce dont il s'agit, sachant que le nom evoque le cri de l'animal et que meme un cuy cuit n'est pas un oiseau !
Deux demi journee de marche bien difficile, ponctuees de poses toutes les heures pour mes intestins malheureux, puis le long trajet du retour en bus nous ramenent a Cusco, que nous retrouvons sans plaisir apres 4 jours de maladie. Je passerai encore trois jours au lit, le temps de me soigner, pendant lesquels Magali a remis a jour le carnet de voyage et fait progresser les deux blogs. Vu le prix (100 euros par personne pour le trajet et l'entree, sans le logement), nous decidons de ne pas aller au Machu Pichu. Il parait que c'est magnifique, mais avec une vilaine impression d'etre a Disneyland tant il y a du monde, et nous decidons de ne pas sacrifier les prochaines etapes du voyage au profit d'un site bien trop cher (par comparaison, notre sejour au Perou nous coutera environ 1000 euros a deux, incluant les deux grands paquets de Noel pour nos familles !).
Nous partons donc pour Nazca, encore plus a l'Ouest. Un trajet de bus infini, sense terminer a minuit. A l'arrivee, Magali demande pourquoi nous arrivons si tard et le chauffeur dit qu'il est une heure, retard acceptable. Notre montre indique 1h58 !!!En guise de conclusion, vous avez du realiser que nous n'avons pas aime Cusco. Les comportements humains y sont trop souvent choquants, et nous n'avons rencontre personne de sympathique en 12 jours (Julia etait gentille et souriante, mais elle souriait a notre portefeuille). Bien sur, les sommes folles generees par le tourisme explique cette ambiance desagreable, mais a Iguazu (Argentine) par exemple, ou a Uyuni (Bolivie), nous n'avions rien vu d'une telle ampleur.
Une anecdote pour finir, n'impliquant aucun touriste. Peu avant minuit dans le bus pour Nazca, un enfant de 5 ans qui a deja vomi trois fois demande un sac plastique a l'assistant du chauffeur...qui lui claque la porte au nez (le gosse aurait ete 5cm plus avance, il aurait eu le nez casse !) La mere ne bronche pas et laisse son petit aller mendier des sacs au fond du bus. Pour ma part, j'ai vraiment l'impression d'avoir rencontre un peuple culturellement plouc !!! Et je me demande encore si les habitants de Cusco s'appellent les cuscons, ou les cusconnards !