On devait retrouver un couple d'amis a Dominical, sur la cote Pacifique du Costa Rica. Une journee de retard suite a notre mesaventure au volcan Baru, la suivante nous verra dans quatre bus differents : de Boquete a David, de David a la frontiere, de la frontiere a Neilly, de Neilly a Dominical. Tout se passe bien, donc nous arrivons a 19h, nuit tombee, alors que nous etions partis a 8h le matin. Meme avec l'habitude, ca fait long, d'autant plus que le dernier trajet s'est fait sous une chaleur etouffante.
Contents de trouver les amis donc, qui nous avaient prepare pommes de terre sautees et oeufs au plat : un regal ! Soiree sympa avec d'autres francais, dont Martin, un moniteur de plongee qui vit d'ile en ile depuis deux ans, et qui profite de ses vacances pour visiter le coin (il bosse sur une ile au Honduras). Magali et moi dedaignons le rhum pour du Fanta. Bien m'en a pris, car le lendemain matin a la fraiche, je m'offre un combo footing, karate, baignade sur une plage immense. Apres le petit dejeuner, les trois autres viennent me rejoindre a l'eau.
Nous prenons ensuite la voiture de location pour aller a Montezuma, un petit village retire selon le Lonely Planet. On est franchement a l'etroit dans le petit 4x4 Suzuki, mais on profite de la clim. Pour nous rendre sur la presqu'ile de Nicoya, il nous faut prendre le ferry, auquel nous arrivons pour le coucher du soleil. L'ambiance est douce, a regarder les pelicans planer et le soleil decliner au loin. On a bien fait d'en profiter, car le soi-disant village perdu etait en fait une veritable plate-forme touristique, ou le troisieme hotel seulement n'etait pas plein. Les WC sont corrects, les douches quasi sales, et les chambres sont delimitees par des parois qui ne vont pas jusqu'au plafond. On etend les ebas des voisins. Pire, nous realisons en nous couchant que l'un des ressorts du matelas (pourri !) depasse tel un clou dans le dos de Magali. La receptionniste n'est plus la. Nous en prenons notre parti et retournons le matelas pour dormir sans danger. Le pire hotel depuis que nous sommes partis !
Le lendemain par contre, nous trouvons une splendide cabine pour quatre personnes dans la foret. Tenue par un authentique rastaman qui nous vendra un peu d'herbe, nous sommes entoures de grands papillons bleus, d'iguanes et de singes, qui d'ailleurs piqueront nos biscuits quand nous aurons eu le dos tourne ! Une base ideale pour profiter des lieux, et tout d'abord par une veritable journee plage. Des vagues, du snorkle (un peu perilleux car les vagues poussent sur les rochers), un petit bain a l'abris des rochers ou les vagues apportent de l'eau fraiche, un oiseau bleu a hupette punk qui tente de nous voler le pique-nique, et meme une seance de Tai Chi face a le mer rosie par le couchant. On pense a vous, les parisiens !
Le lendemain, on remet ca a une cascade. Une premiere chute ou l'on peut nager sous la cascade, grimper au rocher et plonger a travers la douche. C'est literalement sensationel ! Plus haut, deux autres chutes, accessibles par un sentier vertigineux ou des racines d'arbres servent de barreaux d'echelle. Dans l'une d'elles, on peut faire un saut de 11m. Les hommes sautent, les filles regardent ! Derniere matinee a Montezuma, nous allons a la ville voisine de Cabuya. Le cimetiere se trouve sur une ile accessible a pied a maree basse. Tout simplement un lieu magique.
A l'interieur des terres, nous allons au lac Arenal et au volcan du meme nom. Nous faisons de jolies balades, notament sur les flancs du volcan, ou la vegetation repousse tout doucement par dessus les coulees de lave. Au dessus de cette foret de roseaux, Magali me montre meme un toucan en plein vol. De nuit, nous nous baignons dans une riviere d'eau chaude : les fire-flies dansent autour de nous.
Nous quittons les amis a San Jose, heureux de retrouver notre rythme et de quitter le circuit Lonely Planet. Dans cette petite ville a la tranquilite quasi provinciale, on decouvrirait presque qu'il n'y a pas que des gringos dans ce pays, et la magie du voyage reprend ses droits : en nous renseignant sur une affiche, nous nous retrouvons a la repetition generale d'une piece de theatre Costaricaine : la Llorona (la pleureuse). Representation rien que pour nous donc, somptueuse, ou trois moines discutent du sexe de Dieu, tandis que la femme, Veronica, pleure. Les activites culturelles nous manquaient un peu, ca nous a fait trop plaisir.
La visite d'une serre a papillon et la journee du dimanche au parc nous changent agreablement d'un marche un peu trop glauque et des junkies de la rue, qui fument je ne sais quoi (du crack ?), et nous rappellent que le Costa Rica n'est pas qu'un paradis touristique.
vendredi 29 janvier 2010
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